Peintre argentin d'origine italienne, Luis Tomasello est né le 29 novembre 1915 à La Plata (province de Buenos Aires), Argentine, et est décédé à Paris le 17 janvier 2014.
Luis Tomasello a travaillé avec son père comme maçon, charpentier et peintre en bâtiment. Il a suivi des cours du soir de dessin de 1929 à 1931. Il a étudié à l'École Nationale des Beaux Arts Prilidiano Pueyrredón à Buenos Aires, de 1932 à 1938, et à l'École Supérieure des Beaux Arts Ernesto de la Cárcova, de 1940 à 1944. Avant d'effectuer son premier voyage en Europe, en 1951, il a rencontré les peintres Emilio Pettoruti et Carmelo Arden Quin. Avec ce dernier, il est le co-fondateur du Salon Arte Nuevo à Buenos Aires en 1954. Il a séjourné six mois à Paris, en 1951, avant de s'y installer définitivement en 1957. Il est entré à la Galerie Denise René en 1958.
« Luis Tomasello s'est engagé en 1952 dans la voie de l'abstraction. Il s'intéresse au cinétisme à partir de 1957. Il utilise le relief depuis 1958 et traite la lumière par la structure et la couleur. Il a participé à toutes les grandes manifestations internationales sur le lumino-cinétisme dans la deuxième moitié du XXe siècle. Mais son travail appartient pleinement à l'art concret : il en présente toutes les caractéristiques, en raison de son abstraction, de l'utilisation des systèmes, de l'emploi de modules, du principe de la répétition ou de celui de la série, du contrôle de tous les éléments avant et pendant l'exécution, de sa facture neutre et de sa fabrication mécanique.
L'art de Luis Tomasello est résolument abstrait : il se caractérise par son travail sur et avec la lumière qu'il fait jouer au moyen de reliefs ordonnés de façon régulière, peints uniformément en blanc et sur lesquels se trouvent placées des couleurs, généralement peintes au dos ou au revers des formes ou encore sur leurs côtés, de telle sorte qu'elles se réfléchissent sur la surface du support. Ces reliefs, de format carré, sont intitulés « Atmosphère chromoplastique ».
Leurs formes sont faites de plans, de carrés, de cubes, de cylindres, parfois de rhomboèdres, tous identiques pour une même œuvre. Ils sont peu saillants et disposés selon des structures géométriques orthogonales. Les couleurs utilisées sont le rouge, le jaune, le bleu, le vert, parfois dans leur version fluorescente. Certains reliefs présentent des formes en négatif : ils sont constitués d'un plan unique dans lequel sont pratiquées des fentes qui permettent de sentir la profondeur et où la couleur agit. Un certain nombre se trouve peint avec de la couleur noire mate. L'artiste les intitule « Lumière noire ».